Mais quand vous montez Les Travaux et les Jours, de Michel Vinaver, c'est en 1979. C'est une pièce qu'il a écrite pour vous alors, me semble t-il, spécifiquement, non, je me trompe ? Donc la Compagnie à l'époque, c'est ce Collectif ?
Alain Françon
Il y a Dominique Guillard dont je parle qui était encore là, et qui doit être assistant je pense sur... au moment où on fait la mise en espace et la mise en scène de cette pièce. Sinon après, tous les autres c'est des acteurs engagés. On n'est plus que tous les deux je crois à ce moment-là. Enfin, plus l'administration, plus...
(Didascalies)
(Silence)
Odile Quirot
Et qu'est ce qui vous décide à...tout à coup, alors que vous avez fait un peu grise mine devant La Demande d'Emploi, à monter Les Travaux et les Jours ? Même si Michel Vinaver l'a écrit spécifiquement pour vous, c'est au terme de quel type de discussion ?
Alain Françon
Discussion avec Michel qui est, qui est l'intelligence même. Donc qui en plus était devenu, y compris son père même et tout ça et toute la famille et ses enfants, ils étaient tous devenus des supporters du Théâtre Eclaté. Donc ils venaient nous voir jouer aussi bien dans les lycées que dehors, et tout, il s'étaient transformés vraiment en supporters. Et puis la conversation avec lui souvent, comme ça et qui fait que, au bout d'un moment, j'ai quand même relu La Demande d'Emploi, et je me suis dit que c'était quand même, que c'était pas où on l'avait lue qu'il fallait la lire, que on savait pas lire, justement, et que il fallait lire autrement. Donc à partir du moment où je l'ai lue autrement et tout, j'ai eu envie de, ben oui, de lui dire carrément « Puisqu'on se connaît bien maintenant, écrivez, écrivez une pièce et moi j'essaie de trouver les finances pour le faire ou...» Je me souviens là, il a eu un grand sourire, il m'a dit « Mais pourquoi pas ? Oui». Et puis voilà. Alors je sais plus si ça correspond au moment où Planchon montait Par-dessus bord d'ailleurs. Je sais plus si c'est... oui, ça doit pas être loin.