Simone Jacob naît le 13 juillet 1927 à Nice, dernière d’une fratrie de quatre enfants, dans une famille de Juifs laïcs originaire de Lorraine. Elle a 12 ans lorsque la guerre éclate. Le 30 mars 1944, elle est arrêtée en pleine rue, et aussitôt envoyée à Drancy puis déportée à Auschwitz par le convoi 71, avec sa mère Yvonne et sa sœur Madeleine. Elles resteront toujours ensemble, jusqu’au décès de sa mère. À Auschwitz, la jeune Simone Jacob se lie d’amitié avec Marceline Rosenberg (future Marceline Loridan-Ivens). Grâce à une cheffe de camp polonaise, elle est transférée dans le petit camp de Bobrek, à quelques kilomètres d’Auschwitz, où la vie est moins dure. Elle y reste jusqu’au 18 janvier 1945, date de l’évacuation du camp devant l’avancée de l’armée rouge. Une « marche de la mort » de 70 kilomètres la mène jusqu’à Gleiwitz, puis dans des wagons ouverts, sans eau ni nourriture, jusqu’à Dora et à Bergen-Belsen. À Bergen-Belsen, point de convergence des convois de déportés évacués, les conditions de vie sont effroyables, les épidémies font des ravages. Sa mère y meurt du typhus en mars 1945. Le camp est libéré par les Britanniques  le 15 avril 1945. Simone et sa sœur Madeleine rentrent en France, à Paris, auprès de la famille qu’il leur reste. Simone Jacob se marie en 1946 avec Antoine Veil, avec qui elle aura trois enfants. Plusieurs fois ministre, présidente du Parlement européen, membre du Conseil constitutionnel, membre de l'Académie française, Simone Veil reste toute sa vie très engagée  pour la transmission de la mémoire de la Shoah. Elle préside la Fondation pour la mémoire de la Shoah de 2001 à 2007, puis en devient présidente d'honneur. Simone Veil disparaît le 30 juin 2017. Le 1er juillet 2018, aux côtés de son mari Antoine Veil, elle entre au Panthéon.